L’examen du Projet de loi de finances de la sécurité sociale s’est achevé lundi 30 novembre à l’Assemblée nationale.
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Un déficit à 45 milliards, une dette qui a explosé, un ONDAM en progression de plus de 7% et malgré tous ces milliards, une crise sociale dont nous ne mesurons pas encore l’ampleur et qui nous semble inévitable. Voici l’état de notre système social en cette fin d’année 2020
Un investissement massif dans notre système de santé est indispensable et nous avons soutenu le Gouvernement dans l’adoption des mesures de lutte contre la covid-19.
Le texte contient en effet des avancées réelles :
– La concrétisation des annonces du Ségur de la Santé ;
– L’allongement du congé de paternité ;
– La prise en charge complète des téléconsultations par l’Assurance maladie ;
– La mise en place de mesures destinées à favoriser l’attractivité des métiers de l’aide à domicile ;
– Ou encore le versement de la prime de naissance avant la naissance de l’enfant.
Mais ses lacunes entrainent des incompréhensions :
– Rien sur la psychiatrie, ni sur la prévention.
– Aucune réforme d’ampleur sur la décentralisation de l’organisation de notre système de santé. Nous avons notamment défendu une régionalisation du budget de la santé par la création d’offices régionaux médicaux et sociaux pilotés par les départements et les régions.
Enfin le PLFSS 2021 acte la création d’une cinquième branche de la Sécurité sociale dédiée à l’autonomie des personnes âgées et personnes souffrant de handicap. Pour autant, le texte se borne à y intégrer des dispositifs préexistants et la loi Grand Age et autonomie attendue depuis plus d’un an est toujours dans les cartons. Le Gouvernement va donc devoir expliquer à nos concitoyens que la création de cette branche ne changera rien à leur quotidien.
Pour financer ces mesures, le Groupe UDI de l’Assemblée et le groupe Union Centriste du Sénat ont pourtant fait des propositions pour lutter efficacement contre la fraude aux prestations sociales, dont le préjudice pour la sécurité sociale et pour les français s’élève à plusieurs milliards d’euros.
Enquête après enquête, rapport après rapport, les français prennent conscience de l’ampleur de la fraude dont les personnes dans le besoin sont les premières victimes. Il est temps d’agir !