Ces deux dernières décennies, les sage-femmes se sont vu octroyer de nouvelles compétences, allant de l’obstétrique à la périnatalité, en passant par le suivi gynécologique.
Si elles sont bienvenues et nécessaires, ces évolutions mettent en exergue le flou qui persiste sur le statut réel de cette profession, qui, bien qu’indiquée comme profession médicale dans le code de santé publique, ne bénéficie pas d’une reconnaissance suffisante.
Cette proposition de loi se concentre sur la formation de sage-femme, qui doit évoluer pour permettre aux étudiant.e.s sage-femme d’appréhender ces nouvelles compétences. Le groupe UDI et moi-même avons soutenu cette proposition, donc voici les principales mesures :
➡️ Revaloriser la formation initiale de sage-femme, en portant les études de 5 à 6 ans et en mettant en place l’intégration universitaire de la formation. Jusqu’à aujourd’hui les études se limitaient à cinq années, et la formation était répartie entre 35 écoles distinctes.
➡️Créer un statut de maître de stage universitaire en maïeutique.
➡️Permettre aux sage-femmes, comme cela est déjà permis pour les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes, de cumuler leur activité professionnelle et des activités d’enseignement et de recherche.
➡️ Reconnaitre l’activité de sage-femme comme une activité de pratique médicale au sein de la nomenclature des activités françaises (NAF) de l’Insee, dans laquelle elles sont actuellement considérées comme profession paramédicale. Précisons que le code de la santé publique qualifie la sage-femme de profession médicale, ce qui rend cette classification inadaptée.
Ce texte est une première étape pour une reconnaissance de cette profession médicale, qui souffre d’un déficit cruel d’attractivité. C’est pourquoi le Groupe UDI et indépendants a voté pour .
Adopté en première lecture le 25 novembre 2021, il a maintenant été déposé devant le Sénat, où la navette parlementaire se poursuivra.